Les Comptoirs des Six

Généralités




Depuis plus de quatre siècles, les Six Horloges, et particulièrement celle du Terreau qui chapote toutes les autres, ont laissé de côté la quête des Artefact.
La Confrérie des Six est devenue une entité puissante, possédant des comptoirs de vente aux entrées de toutes les cités de l'île, protégés par des liens étroits, bien que parfois tendus, entre les Factions pour l’obtention de produits essentiels à la production de parchemins de sorts, d'armes ou de potions d'alchimie.
Sans les comptoirs de la Confrérie, nombre de Factions verraient leur commerce intérieur décliner, faute des matières premières essentielles.
Un équilibre commercial s'est installé avec le temps entre les diverses factions.
La structure qui constitue le comptoir de vente est appelée Fundeq.

Le premier établissement de ce type remonte à la création de la Confrérie...
Un traité commercial fut signé entre les deux factions pour la constitution et la mise en place de ce premier Fundeq.
Document fort intéressant...

La faction acceptait que les représentants de la Confrérie des Six séjournent hors les murs de la cité, mais sous la protection de celle-ci, afin de traiter des affaires commerciales.
Concrètement, le Fundeq est un entrepôt-consulat, tous les établissements de ce type se situant soit non loin de l'entrée principale de la ville, soit parfois sur les abords du port si celle ci en possède un, mais toujours en dehors des murs d'enceinte...

Les marchands de l’horloge du Vitrail y séjournent le temps de vendre leurs marchandises et d'en acheter d'autres, des caravanes régulières reliant ces différents établissements pour la bonne marche de l'économie.
Le Fundeq proprement dit, la bâtisse, se présente comme ceci : c'est un grand édifice carré ou rectangulaire, plus rarement rond ou ovale, disposé autour d'une cour centrale.
Il possède toujours un étage et ses dimensions sont variables.

Il s'organise de la manière suivante : sur un des côtés est percée l'unique porte donnant sur l'extérieur, souvent sur les quais, cette porte est en général assez grande pour laisser passer les véhicules encombrants.
Au centre de la cour se trouve une fontaine, un four et une forge.
Le rez-de-chaussée est occupé par les entrepôts et les boutiques des différents marchands de la Confrérie présents.
Une boutique va de pair avec un entrepôt.
Le premier étage est quand à lui réservé aux habitations.
Je citerais en exemple le Fundeq de la cité d'Oriandre, le plus proche de la cité des Perles Sombres, que j'ai eu l'occasion de visiter...
Entièrement construit de pierre et de bois, il mesure cinquante mètres sur cent.
La façade mesure cinquante mètres de côté et est percée d'une arche de dix mètres de large sur quatre de haut.
Chaque boutique ou entrepôt est un carré de dix mètres sur dix, et de cinq mètres de hauteur de plafond.
On dénombre donc vingt-trois pièces entourant une cour de trente mètres sur quatre vingt dix...

Le sel est une denrée rare sur Syfaria.
L'eau de la mer qui entoure l'île est certes salée, mais son sel ne peut être consommé.
Il semblerait que certaines algues altèrent la qualité du sel marin pour le transformer en substance nauséabonde très difficile à ingérer.
Et la Confrérie en a profité...
Les explorateurs de l'horloge du Suaire ont mis la main sur des mines de sel.
D'immenses carrières dont l'emplacement est tenu secret en dehors de quelques initiés.
Et c'est ce sel, qui lui est comestible, qui est revendu aux autres factions.
C'est grâce à cet ingrédient miracle que la Confrérie a réussi à s'établir aux abords de l'intégralité des cités de poussière...

En effet, les membres des trois races de poussière, Tchaë, Nelda et Tydale, ont un besoin vital de cette denrée alimentaire.
Les Nemens n'avaient jamais eu ce problème, et ils n'ont jamais commandé la moindre once de sel à la Confrérie, se désintéressant totalement de ce commerce qu'ils trouvent pour le moins surprenant...

Chaque comptoir, dans les différentes cités de Syfaria, est tenu et dirigé par un membre de l'Horloge du Terreau qui s'occupe aussi des relations diplomatiques de la Confrérie des Six avec la cité dans laquelle il exerce.
On y retrouve, évidement, les marchands de l'Horloge du Vitrail en plus ou moins grand nombre, selon les nécessités commerciales locales.
Ce sont eux qui s'occupent de faire marcher le commerce dans les contrées éloignées d'Arameth.

Il y a toujours plusieurs Caravaniers du Vitrail dans les Fundeq pour garantir la sécurité des ressortissants d'Arameth.
On peut aussi parfois retrouver, dans ces enclaves, des membres de l'Horloge du Luth qui désirent faire connaitre et aimer les subtilités de la culture de la Confrérie aux ressortissants locaux.
Souvent, dans ces délégations, on peut retrouver quelques uns des artisans de l'Horloge du Suaire, qui travaillent en collaboration avec les locaux.
C'est ainsi que se répand la technique sur l'île, de comptoir en comptoir...

Aucun soldat, quel qu'il soit, n'a le droit d'entrer dans un Fundeq.
C'est l'une des premières choses ayant été établie sur les traités.
A l'intérieur de l'établissement, seuls les Caravaniers ont le droit de porter des armes.
Chaque Fundeq est considéré comme étant le territoire d'Arameth.
Ainsi, si un client veut entrer, il devra laisser ses armes au dehors de l'établissement.



(Elaboré par Elis)